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13 novembre 2007 2 13 /11 /novembre /2007 13:28
Vive le roi ! Vive le roi ! Un roi élu ? Oui, il existe un « monarque élu » en France depuis Mai 2007.
 
Revigoré de ses 53% aux élections présidentielles, une bonne majorité à vrai dire, Nicolas Sarkozy a choisi la rupture pour méthode. Rupture contre quoi ? Rupture de quoi ? Rupture en tous cas ! Demander le projet et on vous parlera de rupture !!Critiquer les errances ou les maladresses économiques du Président et de son Gouvernement, on vous chantera l’hymne à la rupture !
 
Ce vocable (rupture) aurait du sens s’il s’agissait pour le Président de la République de proposer une offre économique susceptible d’enrayer le faible niveau de la croissance.
 
La rupture aurait été crédible si notre nouveau monarque avait su prendre la mesure de la vie chère dont sont victimes ses plus fragiles sujets en leur proposant des mesures correctrices ou encourageantes.
 
Mais le monarque élu, en termes plus démocratiques, disons le Président de la République, au lieu de parer au plus pressé, a choisi une démarche inique baptisée « paquet fiscal » qui consiste non pas à soulager les finances de ceux qui en ont le plus besoin, mais plutôt à donner à ceux qui en ont déjà et qui n’ont aucunement besoin de l’obole du Président pour réaliser leur destinée.
 
Un paquet fiscal estimé à 14 milliards d’euros pour l’année 2008 à destination des ménages les aisés ! En clair  En 2008, le poids du paquet fiscal sera tel qu’il accroîtra le déficit public sans pour autant dynamiser la croissance, puisqu’il est principalement composé de mesures en direction de la demande des ménages fortunés.
 
En Juillet 2007, comme le rappelait le Bureau d’études économiques (BIPE), « le coût des mesures fiscales ne serait pas à la mesure des rendements attendus. Évalué à 14 milliards d'euros pour l'année 2008, le paquet fiscal permettrait d'augmenter la croissance de 2,1 % à 2,5 % en 2008. Ce bonus de croissance de 0,4 point, relativement faible, serait pourtant lourd de conséquences : " L'impact sur le déficit public et la dette devrait être plus durable que le stimulus fiscal ". En effet, si le gouvernement se permet de lâcher du lest actuellement dans la bonne tenue des finances publiques, il devra " réduire son train de vie ou accroître la fiscalité " par la suite. »
 
Autant qu’on s’en souvienne, le Président de la République avait axé sa campagne sur le pouvoir d’achat des français. Mais qu’en est-il aujourd’hui avec la valse des étiquettes dans les supermarchés, la hausse du cours du blé, l’augmentation du prix du pétrole, la hausse des loyers, la hausse de tous les éléments inhérents à la consommation des ménages ?
 
Les français ressentent évidemment la faiblesse de leur pouvoir d’achat et son corollaire la cherté de la vie. C’est d’ailleurs pour cette raison que les fonctionnaires et autres cheminots (inquiets pour leur retraites) se lancent dans un conflit social à compter d’aujourd’hui contre le Gouvernement.
 
Aujourd’hui, d’après le service politique d’Europe 1, ce sont les conseillers du Président de la République qui s’interrogent ou doutent sur l’efficacité des réformes.
 
Cette incertitude est visiblement partagée par les Français. Une majorité relative juge mauvaise la politique économique du gouvernement, pour la première fois depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, selon le baromètre mensuel de l'institut BVA pour Les Echos. 49% (+7) des personnes interrogées la jugent mauvaise (14% très mauvaise et 35% plutôt mauvaise), contre 46% (3% très bonne et 43% bonne). En deux mois, l'indice de popularité de la politique économique du gouvernement est passé de +8 à -3
 
Etant données l’incohérence et l’insincérité des mesures économiques adoptées par le Président de la République, on ne peut que s’attendre à cette situation de malaise socio-économique.
 
Comme l’a souvent répété le Parti socialiste, La priorité devrait être donnée au renforcement de la compétitivité des entreprises, notamment celles des PME et au désendettement de l’Etat.
 
Au regard de tout ce qui précède, il ne serait pas pessimiste de penser que la politique économique du Président de la République, n’aurait aucun impact sur les entreprises et sur la compétitivité.
 
Sans compétitivité des entreprises notamment celles des PME, point d’emplois durables.
 
Mais pendant ce temps, lorsque les français crient leur mécontentement de la vie chère, la Ministre des finances, Christine Lagarde, qui a toujours le sens de la formule en moment de galère réplique en parlant de rigueur  ou demande maladroitement  aux français d’utiliser leur vélo afin de supporter la hausse du coût des carburants. Exit la TIPP flottante mise en place par le Gouvernement Jospin.
 
Françaises, français, immigrées, immigrés, attachez vos ceintures car l’atterrissage sera mouvementé.
 
 
 
 
 
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commentaires

M
Hervé, je vois que tu n'as pas changé. j'admire le style et la justesse de ton article.C'est vrai que le pouvoir d'achat a baissé.Sarkozy est en grande difficulté sociale.c'est maintenant que l'on doit entendre le PS.
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  • : "L'esprit né de la vérité a plus de puissance que la force des circonstances" Albert SCHWEITZER.
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  • Hervé-Mélaine AGBESSI
  • Docteur en droit public économique, diplômé de l'université de Paris 1 (Panthéon-Sorbonne). Expert en fiscalité internationale.
  • Docteur en droit public économique, diplômé de l'université de Paris 1 (Panthéon-Sorbonne). Expert en fiscalité internationale.

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